Affirmer qu’«un chou est un chou» relève pour tout gourmet qui se respecte de la tarte à la crème. Il y a en effet dans le commerce bien trop de prétendus choux dont l’improbable garniture aux synthétiques couleurs flashies quand elles ne sont pas carrément fluorescentes, peinent à faire oublier l’indigence d’une pâte qui au mieux affiche une texture proche de celle que l’on obtient en recyclant du carton usagé.
Il est vrai que tout amateur de cette icône traditionnelle de la pâtisserie sait que sa confection requiert un grand savoir-faire ainsi qu’une connaissance fine de l’alchimie culinaire. Et il est vrai aussi que depuis octobre, nous avons la chance d’avoir en plein coeur de Clermont-Ferrand, au 20 rue maréchal Foch – grand passage Blatin, une boutique qui fait désormais référence en la matière, Les P’tits Choux. Carine et Frédéric Coursol président aux destinées de ce véritable paradis pour gourmands. La spécialité du lieu, vous l’aurez deviné, c’est effectivement le chou dans tous ses états. Frédéric les confectionne chaque jour dans son laboratoire installé à Saint-Beauzire, car l’un des secrets de cette divine gourmandise réside dans sa parfaite fraicheur.
Frédéric, pâtissier de formation et chef durant plusieurs années dans un restaurant étoilé, excelle dans la confection de choux classiques réalisés dans le plus grand respect de la belle tradition pâtissière mais aussi dans la création de petites merveilles exaltants d’affolantes saveurs saisonnières et agrémentées de surprenantes surprises croquantes et croustillantes. Mais la crème des pâtissiers ne saurait se limiter à ceci. Il propose également de succulents, Saint-Honoré, Paris-Brest, et autres choux grands et petits aux multiples saveurs.
Cerise sur le gâteau, si l’on peut dire, vous trouverez aussi des pâtisseries salées, idéales pour un apéritif original et propres à émerveiller les papilles les plus exigeantes.
A midi, Les P’tits Choux proposent des formules à tomber par terre pour 5 €. Vous avez droit à une pâtisserie salée (mais ça peut être aussi un petit sandwich genre Bagel, petit pain à la tomate, p’tit Buns, garnis en fonction de l’humeur du chef au foie gras, à la crevette, légumes grillés, rosbeef avec sa roquette, au saumon mariné à l’aneth agrémenté de chantilly aux herbes…) et bien-sûr à une pâtisserie sucrée.
Si comme l’affirmait Guy de Maupassant, « de toutes les passions, la seule respectable est la gourmandise», on ne saurait trop vous conseiller de faire un détour par le Grand Passage Blatin les samedis puisque la boutique s’emploie à nous faire, pour la fin de semaine, fondre de plaisir avec des préparations spéciales comme l’excellent Kuy na amn breton, les chouquettes-tradition (trempées dans le chocolat noir et les amandes effilées), les gougères salées au cacao, au sésame et la fourme de Montbrison. Mais on serait incomplets si on faisait l’impasse sur l’un des produits phare (pas breton, celui-là!) de la boutique : la guimauve. Une texture hors norme, des parfums qui changent tous les deux jours (framboise, fraise, passion, pomme, café, caramel…) en font une tentation à laquelle il est inutile de résister. Le cube est à 0,50cts l’unité et la boite à partir de 6€. On peut cependant leur préférer les remarquables pâtes à tartiner Maison aux saveurs d’amande, noisette, prâliné croustillant, caramel au beurre salé, ou les subjuguantes pâtes de fruit aux multiples parfums enrobées de chocolat, de gianduja, de café et autre caramel,et autres incontournables dragées au coeur coulant, c’est à dire avec une coque en chocolat et une garniture à la framboise, aux fruits de la passion, à la myrtille voire même au véritable jus de truffe.
Inutile de préciser qu’à l’approche des fêtes, Les P’tits Choux s’imposent comme la bonne adresse pour des idées-cadeau de très bon goût. La boutique propose même ces fabuleux délices en «cadeaux de table» à composer à partir de 2€50, sans parler des superbes boules de Noël en chocolat subtilement décorées ou du traditionnel foie gras Maison.
Bref, on l’aura compris, Les P’tits Choux, c’est juste l’endroit où il est possible de connaître les plus grands bonheurs dans les petits plaisirs et à ceux qui persisteraient à croire que tout se vaut, qu’un chou est un chou autrement dit, on leur opposera la philosophie toute existentielle de l’irremplaçable Oscar Wilde : «j’ai les goûts les plus simples du monde, je me contente du meilleur».
CharlyM
Photos Les P’TITS CHOUX & Emilie VASSET
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