© 2012 GB

Chacun trouve son chas…

En écoutant Annick, Caroline et Delphine vous parler de leur métier, difficile de ne pas penser à cette pertinente réflexion de Stendhal qui affirmait déjà en son temps que «la vocation, c’est avoir pour métier sa passion». Annick, Caroline et Delphine, vous le savez, ce sont les trois charmantes femmes qui président à la destinée de la non moins charmante boutique Aniline, la référence clermontoise préférée des amoureuses de la mercerie de création.

Aniline en effet n’a pas grand chose en commun avec l’habituelle et si peu surprenante mercerie standardisée.

«Pour faire ce métier, il faut faire resurgir le plaisir très enfantin lié à la création, à l’invention, au désir d’explorer et surtout de partager» dit avec douceur Annick. Précisons tout de même qu’elle a grandi dans le droguerie familiale, à l’ancienne, au contact notamment de centaines de références de peintures et pigments qui la fascinaient. Elle en a gardé un goût tout particulier pour la couleur et a développé un savoir-faire hors norme pour tout ce qui touche à la teinture. Aniline, c’est d’ailleurs le nom d’un colorant pour textile et plus précisément pour la laine. Aniline c’est aussi la contraction des prénoms d’Annick et Caroline, sa fille, qui après des études de commerce international à Londres, est venue rejoindre la boutique pour laisser libre cours à sa propre passion, la composition et la création de bijoux. C’est aussi elle qui a développé l’activité sur internet et qui anime le blog super dynamique de la boutique.

Delphine, l’indispensable complice, quant à elle, excelle en couture et la maîtrise de son art est à la hauteur de ses talents pédagogiques pour expliquer, proposer, montrer et accompagner

Bref, Aniline, c’est trois professionnelles de la mercerie inventive et de haute volée.

Pour créer la tendance, la boutique n’hésite pas à se fournir directement dans les plus grands salons de la mercerie où la plupart des articles n’arriveront que deux ans plus tard dans la majorité des enseignes classiques. On ne sera alors pas surpris de trouver chez Aniline les toutes dernières propositions des marques phares telles que par exemple (Debbie Bliss, DMC, Free Spirit, Kitsch Kitchen, Linna Morata…) et surtout La Droguerie, référence chérie des passionnées des plus beaux articles de mercerie, perles et boutons

En plus de tout ce qui est à construire, Aniline, c’est bien évidemment la bonne adresse pour la couture et le tricot, mais attention, on est loin ici de l’image d’Epinal «plan-plan-mémère», on parle de couture et de tricot créatifs, singuliers, en recherche… Pour la laine par exemple, Aniline ne propose que de la très belle qualité, alpaga, yack, chameau, cashemire ou laine de soie, toujours vendue au poids et non en pelote. Les boutons quant à eux sont de si belles factures qu’ils se transforment aisément en bijoux. Les perles, splendides, sont estampillées made in France ou d’origine Européenne, c’est à dire garantie sans nickel et autres produits peu recommandables…

L’activité d’Aniline se décline au gré des tendances et des saisons.

L’engouement actuel porte manifestement sur le biais de Liberty. Le principe est simple. On vient, dès le plus jeune âge, choisir des breloques que l’on coud sur le biais pour composer des bracelets très personnels et pleins de fantaisie. Les tissus patchwork vendus en fagots de 35X45cm font aussi le buzz de même que les adorables «Petits Chaussons Collégiens» aux motifs si originaux et aux semelles anti-dérapantes.

Pour autant, la star du moment est à n’en pas douter le «Masking Tape», l’incroyable ruban adhésif collable et redécollable à l’infini, décliné en plusieurs largeurs et en de multiples coloris. Juste idéal pour customiser pochettes de voyage, tours de fenêtre, portes de placards, albums photos…

Enfin, il serait vain de brosser le portrait d’Aniline sans faire état du vivifiant esprit qui règne dans cette boutique d’exception, esprit emprunt d’exigence mais jamais de prétention. Les initiées, on vous l’a dit, ont fait d’Aniline leur repère de prédilection. Cependant les novices ne sont pas délaissées, bien au contraire. Annick, Caroline et Delphine, nos «drôles de dame», animent avec talent des ateliers de création, découverte ou perfectionnement, de tricot, de bijoux et de couture. Ces ateliers se présentent délibérément comme de conviviaux terrains de jeu et d’expérimentation.

Bref, Aniline, c’est un peu plus qu’une mercerie, c’est une véritable «Maison» qui depuis 1990 et de fil en aiguille a su s’imposer comme une part même de l’âme du centre ville clermontois.

Avec Aniline, on comprend surtout mieux le personnage d’Olivier dans Les allumettes Suédoises de Robert Sabatier, qui «vivait heureux dans la chaleur du magasin de mercerie comme un mot heureux dans un poème».

Finalement, le bonheur lui-même est peut-être aussi affaire de vocation.
CharlyM

 

Dernières actualités de ce magasin :

Les commentaires sont indisponibles.