On le sait depuis au moins le génial Socrate, «le bonheur, c’est le plaisir sans remords».
On ne sait pas, par contre, si l’étonnant Cyril Cuzin qui préside à la destinée de la très belle et si singulière boutique de centre ville «Comme les Chefs» s’est inspiré de la leçon du puissant philosophe grec, toujours est-il qu’il n’a eu aucun remords lorsqu’il a pris sa décision de quitter, voici quelques années, le monde de la banque où ses études l’avait conduit, pour pleinement s’épanouir dans l’univers passionné de la cuisine.
Il faut dire que le virus culinaire, Cyril Cuzin l’a contracté très tôt et de la manière la plus agréable qui soit, ayant passé une enfance joyeuse au milieu de parents, grands-parents, tantes et oncles, qui oeuvraient de proche en loin dans les métiers de bouche. C’est avec eux qu’il s’est tout naturellement initié à l’exigeante science des goûts, à la magie des arômes et à la symphonie des insensées saveurs.
Initialement, c’est en créant son propre restaurant que Cyril pensait pouvoir totalement se réaliser, mais l’activité des fourneaux le coupait de cette envie de partage lui laissant un arrière goût d’inachevé. Par ailleurs, il constate, à la même époque qu’il reste ardu de se fournir en matériel de cuisine et ustensiles de qualité professionnelle.
De ce désir d’échange et de cette difficulté d’équipement va naître l’idée subtile et séduisante de «Comme les Chefs». Le succès est immédiat. Et le contraire eut été étonnant car le concept plein et entier de Cyril ne peut qu’enthousiasmer la grande famille des gourmets. «Créer un lieu intégralement dédié au plaisir de l’art culinaire où l’on trouve du beau savoir, de la fine pratique et tout le matériel habituellement destiné aux seules toques étoilées».
Dès lors, dans la remarquable scénographie du 1 rue Tranchée des Gras, Cyril est enfin un homme heureux, et c’est tant mieux, car la clientèle quant à elle ne boude assurément pas son plaisir. Sous les splendides plafonds et les historiques voûtes, elle trouve ce qui se fait de mieux en matière d’électro-ménager pour la réalisation de succulentes préparations, qu’il s’agisse de robots, blenders et autres cafetières en passant par une impressionnante liste d’ustensiles indispensables pour tutoyer le savoir-faire de haut niveau. Détail d’ailleurs qui ne trompe pas, les plus prestigieux maîtres-queues de la région viennent aussi s’y approvisionner.
Bien sûr, «Comme les Chefs» ne saurait se dispenser de proposer aussi, à côté de la vaisselle de style et du jubilatoire matériel d’oenologie, un rayon épicerie juste affolant avec de sublimes produits qu’on ne risque pas de trouver en supermarchés, comme par exemple la cacao de la prestigieuses marques Barry utilisée par les plus fameux chocolatiers ou les colorants en poudre de qualité première pour styliser les macarons…
Mais, «Comme les Chefs», c’est surtout ces deux grands établis, avec planches à découper et couteaux, qui trônent dans la cuisine du magasin, où les amateurs d’expériences savoureuses peuvent s’initier ou se perfectionner à la pratique de la création culinaire à l’occasion de savants cours on ne peut plus fascinants et conviviaux. Ici, on ne vient pas pour admirer les maîtres, la philosophie de la maison étant que le plaisir n’est réel que s’il est partagé, on peut, par exemple, tout à loisir, quitter les sentiers battus et rebattus de la traditionnelle sortie au resto pour s’offrir une soirée inoubliable. Il suffit pour cela de réunir quelques amis et de les inviter chez «Comme les Chefs» à élaborer un succulent menu, de passer le tablier pour le mitonner et bien évidemment de le déguster sans réserve, accompagné, tout au long de cette jubilatoire aventure, du tour de main et du savoir d’un virtuose du piano.
Autant d’ardeur, de talent et de passion ont assuré une réputation d’excellence plus qu’enviable à la boutique et ont permis à Cyril de sceller des partenariats pour le moins prestigieux avec d’incontournables références dans le métier. Cyril est ainsi le seul clermontois référence au côté de grands chefs comme Thierry Marx, Emmanuel Renaud ou Alice Délice par l’emblématique Kitchen Aid, le must en matière de fournisseur haut de gamme pour les cuisines. Il est aussi «conseiller saveur Peugeot», l’équivalent des étoiles du Michelin pour les restaurants, distinction accordée à seulement 40 boutiques en France sélectionnées sur leur excellence. Il peut se prévaloir encore d’être vendeur référence de la très distinguée marque Christelle Store dont les articles sont garantis à vie ou distributeur spécialiste de De Buyer, équipementier sélect des cuisines professionnelles. Oscar Wilde lui-même en aurait certainement vacillé de désir, lui qui aimait à répéter «j’ai les goûts les plus simples du monde, je me contente du meilleur».
Et si Cyril Cuzin sait toute la richesse des enseignements qu’apporte incontestablement l’expérience transmise de génération en génération dans l’art du bien-cuisiné, il fait preuve d’une curiosité toute gourmande pour les innovations susceptibles d’apporter un plus dans notre intime rapport à l’alimentation. En l’occurrence pour cet automne, il n’hésite pas à mettre à l’honneur les ultra-tendances «Mon Bento», ces incomparables boites à repas inspirées d’une traditionnelle pratique au Japon. Adapté à la mode occidentale par deux inventives clermontoises, ce complice bientôt indispensable du repas-saveur dépasse largement le phénomène de mode. «Mon Bento» offre en effet à chacun et chacune le luxe de déjeuner là où il veut d’une cuisine préparée à la maison et soigneusement conservée grâce à une ingénieuse répartition par compartiments du chaud et du froid, du sucré et du salé. Les couverts sont intégrés et l’esthétique est tout à loisir personnalisable.
Bref, «Comme les Chefs» est l’endroit idéal pour appréhender toutes les dimensions d’une cuisine, cet espace unique et privilégié où dans la promesse des bouleversantes compositions gustatives à venir, des liens bienveillants et complices se tissent où la parole s’invite toute nuancée de cette intention de partage. Rien ici, vous l’aurez compris, n’est laissé au hasard, pas même l’habillage de la vitrine, assuré chaque mois par le très en vogue et talentueux créateur clermontois Henri Jean.
En conclusion, on ne saurait trop vous conseiller de goûter à votre tour au bonheur qu’est le plaisir sans remords où vous convie Cyril Cuzin par un salvateur passage chez «Comme les Chefs», convaincu, comme l’irremplaçable Jean Cocteau que «dans la vie, on ne regrette que ce que l’on n’a pas fait».
CharlyM
